EXPOSITION SEREINE // LA VIE SEREN

Exposition peintures sculptures Villa Seren Hossegor

EXPOSITION SEREINE // LA VIE SEREN

SÉRÉNITÉ ESTIVALE

 

La Villa Seren accueille une exposition éphémère de peintures et sculptures, du 9 juillet au 15 septembre 2025.

Découvrez l’univers sensible de Margaux Saura,
artiste, professeure et art-thérapeute.

Un vernissage ouvert à tous aura lieu le 9 juillet à partir de 18h30.

 

 

Exposition et vernissage Villa Seren Hossegor

 

Artiste Peintre Sculputeure, Margaux Saura

 

En attendant de rencontrer Margaux, apprenez-en plus sur elle à travers cet interview : 

 

Mademoiselle Saura d’où êtes-vous originaire ? Ou résidez-vous actuellement ?

Je suis née proche de Grenoble, j’ai grandi dans le Sud-Est entre Antibes et Nice, puis j’ai étudié à Paris, je réside actuellement à Hossegor, et ce depuis plus de 4 ans.

 

• La peinture/sculpture est-elle votre profession ?

Oui, j’ai un statut d’artiste-auteure cela me permet de vivre de mes créations et de la transmission dans le cadre d’ateliers / cours, collectifs et individuels. La peinture, le dessin et la sculpture sont mes pratiques de prédilection.

 

Qu’est-ce qui /ou qui a déclenché votre passion de la peinture et de la sculpture ?

Ma pratique artistique s’est déployée progressivement depuis mon enfance. J’ai toujours aimé fabriquer de mes mains, que ce soit du collage, des bijoux, des explorations picturales : empreintes, coulures de peinture etc, ainsi que la photo ect. J’aime explorer les comportements de la matière et des matériaux. Aujourd’hui et depuis quelques années je me concentre sur la peinture et la sculpture.

 

Quel est votre parcours ?

J’ai fait un Bac STI Art-appliqué, puis je suis allée en Faculté de Psychologie, en simultané j’ai passé un diplôme de BNSSA (Sauvetage aquatique). L’année suivante en 2012, je suis entrée aux Atelier des Beaux-Arts de Paris dans le but de préparer mon concours pour l’ENSAD ( École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris). Après 6 années aux Arts Décoratifs et diplômée en 2019, j’ai intégré la formation des Arts-thérapeute au CEE du Centre Hospitalier (CHU) de Sainte Anne à Paris. J’ai écrit mon mémoire et effectué mes stages ici, dans les landes. Aujourd’hui je crée, j’expose et enseigne ce que j’ai appris durant ce parcours riche (semé aussi d’embûches et de jobs alimentaires).

 

Qu’utilisez-vous comme type de matériel ?

– Mes principaux supports pour la peinture sont : la bâche de récupération, la toile, le papier et le bois.

– Les médiums sont la peinture acrylique, les encres aquarelle et la peinture à l’huile.

– En ce qui concerne la sculpture j’utilise l’argile crue, c’est-à-dire que je ne la cuis pas durant tout le long du processus de création et ce jusqu’aux finitions. Je façonne les pains de terre, je modèle une forme puis je travaille au couteau jusqu’au polissage.

 

Quelles sont selon vous vos plus belles réalisations ? Celles qui vous touchent le plus ?

Les œuvres qui me touchent le plus sont celles qui marquent un glissement, une bascule dans ma pratique. Ce ne sont pas forcément les plus abouties techniquement, mais celles où quelque chose de nouveau a émergé — un équilibre inattendu, une œuvre qui m’a permis de comprendre ce que je souhaitais dire malgré moi.

Parmi elles, il y a la série Deux vies, où je travaille simultanément l’abstraction et la figuration, en laissant la couleur circuler entre les deux. Ce va-et-vient m’a permis d’exprimer plus justement la manière dont je perçois mon environnement et notamment les couleurs.

J’ai eu une longue période de travail autour de la cartographie imaginaire : « Fausses îles embruinées en temps et en leurres », j’y avais inventé un langage, pour un rapport texte – image et pour légender mes cartes. Ce travail est toujours présent je pense qu’il s’intégrera à nouveau dans mes créations, pour le moment j’ai plusieurs idées mais elles n’ont pas abouti sur une forme juste et fluide. Ça viendra.

Ces cartes se marient parfaitement avec me sculptures tant d’un point de vue formel que chromatique. J’avais eu l’occasion de découvrir cela lors de l’installation de ma première exposition, et cette surprise m’avait beaucoup plu justement.

 

• La couleur, les jeux de lumières, le clair, l’obscur sont des thématiques omniprésentes. Quel est votre fil conducteur ?

La lumière agit ici comme un fil conducteur : elle fait résonner les surfaces et les matières entre elles, établissant des correspondances sensibles qui unifient les différentes parties de l’image. Mon fil conducteur, est sans doute la lumière comme révélateur de perception. Elle me permet de créer des liens entre les matières, les formes et les espaces d’une image. Elle circule, se réfléchit, révèle ou efface certains détails. Ce va-et-vient entre clair et obscur, apparition et disparition, me permet de traduire ma manière de voir le monde, où chaque image devient un terrain d’exploration chromatique et picturale.

La couleur, quant à elle, n’est pas décorative : elle est porteuse de rythme, de tension. J’observe longuement les gammes chromatiques qu’un paysage, une architecture ou une lumière naturelle peuvent offrir, et je m’en sers pour composer mes œuvres. Ce qui me guide, c’est donc cette tentative de donner forme à une perception mouvante. C’est une notion que nous pouvons également trouver dans mon travail de sculpture, ou le mouvement et les éclats de lumière sont aussi présents, d’une tout autre manière.

 

La façon dont vous travaillez les couleurs et les lumières suggèrent une certaine mobilité des traits, Comme un mouvement irrémédiable. Comment expliquez-vous cela ?

La mobilité que l’on perçoit dans mes peintures ( mais aussi dans mes sculptures) vient sans doute de ma manière de travailler la couleur comme une matière vivante, toujours en transformation. Je m’appuie sur les jeux reflets, de transparences, qui introduisent naturellement une sensation de mouvement — comme si l’image continuait à évoluer, même figée.

Je ne cherche pas à figer une scène, mais à donner à voir un état, à un moment T. Les débordements de traits, les superpositions de couches et les zones floues traduisent ce qui échappe, ce qui glisse. Ce mouvement irrémédiable dont vous parlez, c’est aussi une manière pour moi d’exprimer l’instabilité du regard et la perception subjective de notre environnement.

 

On associe souvent des mots aux images : pour expliquer ou compléter. Êtes-vous inspirée par des auteurs ou des compositeurs ? Quelles sont vos sources d’inspiration ?

Je ne pars pas de mots, d’auteurs ou de récits. Mon inspiration vient d’abord de mes perceptions directes : la lumière sur un mur, un reflet, une couleur croisée dans la rue, la texture d’un matériau. Ce sont ces impressions fugaces qui m’animent et me poussent à peindre.

Je me laisse guider par ce que je vois, ce que je sens et par la résonance que cela crée en moi. C’est une forme d’attention au monde instinctive.

 

Qu’est-ce qui vous touche le plus sur notre côte landaise ?

La présence de la nature me touche particulièrement, les paysages les couleurs et les sons : océan, oiseaux, vent etc. Je suis sensible aux changements rapides du temps et des ambiances de cette région. Ce qui me touche c’est la puissance des éléments et leur simplicité brute. La lumière y est changeante, toujours en mouvement, les espaces sont vastes, ouverts, et la présence du vent, du sable, de l’eau créent une forme de rythme naturel qui m’apaise et m’inspire. Les teintes du ciel, les reflets dans les pins ou les flaques sur la plage deviennent pour moi des points d’entrée picturaux, des sensations à traduire. C’est un lieu qui me connecte à l’essentiel : le lien entre corps, matière et lumière.

 

• Avez-vous d’autres talents à nous révéler ? Avez-vous d’autres passions ?

Ma principale passion est la création sous toutes ses formes, mais j’aime aussi nager. C’est un moment où je me reconnecte à mon corps et au rythme de ma respiration. Il y a dans la nage un lien direct avec les éléments, avec l’eau, la lumière, le mouvement — qui fait écho à ma manière de peindre. Comme dans mon travail artistique, c’est un dialogue entre fluidité, écoute et présence.

 

•  En quoi pensez-vous que la Villa SEREN peut être un bon écrin pour vos tableaux ?

La Villa SEREN, par son architecture ouverte et lumineuse, créée un dialogue naturel entre intérieur et extérieur, entre art et paysage. Ses volumes, baignés de lumière, offrent un cadre calme et contemplatif qui entre en résonance avec mon travail.

Mes tableaux naissent souvent de perceptions sensibles liées à l’environnement, à la lumière, aux reflets, aux matières — et ici, tout cela est présent, presque en écho. La Villa SEREN devient ainsi un écrin vivant, qui prolonge les intentions de mes œuvres, en favorisant une expérience immersive.

C’est un lieu qui invite à ralentir, à regarder autrement — exactement ce que je cherche à provoquer par la peinture.

 

• Quels sont vos projets pour l’avenir ?

Je souhaite continuer d’avancer dans mes explorations artistiques et picturales et trouver des lieux d’exposition qui puissent accueillir aussi bien mes grands formats que mes sculptures. L’objectif serait de créer des installations immersives, où la scénographie permettrait un véritable dialogue entre deux et trois dimensions, afin de proposer une expérience.

Plusieurs projets d’exposition sont en cours de préparation pour l’année 2026 — ils me tiennent particulièrement à cœur, mais je ne peux vous en dire plus pour le moment. 

 

 

Site web : www.margauxsaura.com

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